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L'Homme Qui Séduisit La Joconde

Язык: Французский
Тип: Текст
Год издания: 2021
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L'Homme Qui Séduisit La Joconde
Dionigi Cristian Lentini

C’est l’histoire de Tristano, un jeune diplomate pontifical au passé mystérieux et ténébreux qui, entre stratégies et tromperies, aventures et complots, dans l’Italie de la Renaissance, porte au succès toutes ses entreprises en maîtrisant l’art de la séduction. Mais le moment arrive où le destin lui enverra sa mission la plus importante. C’est alors que Tristano voit sa vie bouleversée ... et qu’il séduit celle qui, immortalisée si énigmatiquement par Léonard de Vinci, charmera par son regard le monde entier.

Un chercheur précaire du CNR de Pise, expert en cryptographie et blockchain, trouve par hasard dans les archives d’une abbaye toscane, un étrange fichier crypté contenant une histoire incroyable, extraordinaire, inédite ... de laquelle il ne peut plus se détacher :

Par une nuit froide des prémices de la Renaissance, au temps où les seigneuries italiennes s’annihilaient dans le but de remporter le contrôle éphémère de leurs frontières, un jeune diplomate pontifical au passé mystérieux préférait de loin s’adonner à l’art de la séduction plutôt qu’à celui de la guerre. Qui était-il ?

Il n’était ni prince, ni condottiere, ni prélat, il ne portait aucune titre officiel ... et pourtant lui parler équivalait à s’entretenir directement avec le Saint Père. Il se mouvait avec désinvolture sur le complexe échiquier politique de l’époque, mais n’y laissait pour autant jamais de trace. Il écrivait chaque jour l’Histoire sans que son nom apparaisse sur aucune de ses pages. Il était partout mais semblait ne pas exister. D’une seigneurie à l’autre, d’un règne à une république, entre stratégies et tromperies, aventures et complots, les entreprises de Tristano étaient toujours couronnées de succès ... jusqu’au jour où le destin l’amena à réaliser sa mission la plus importante : découvrir qui il était réellement.

Pour y parvenir, il dut déchiffrer une lettre écrite par sa mère biologique qui, pendant quarante-deux ans, fut dissimulée par la caste des puissants de cette période. Pour ce faire, il dut traverser indemne cette époque marquée par une incroyable et inédite concentration de personnages exceptionnels (hommes d’État, mercenaires, artistes, hommes de lettres, ingénieurs, scientifiques, navigateurs, courtisans, etc.) qui changèrent significativement, drastiquement et irrémédiablement le cours de l’Histoire. Pour parvenir à ses fins, il dut séduire celle qui, immortalisée si énigmatiquement par Léonard de Vinci, charmera par son regard le monde entier.

A L’OCCASION DU CINQ-CENTIEME ANNIVERSAIRE DU DECES DE LEONARD DE VINCI

© 2021 - Dionigi Cristian Lentini

L

homme

qui séduisit la Joconde

un roman de

Dionigi Cristian Lentini

Traduit de l’italien par Colette Vicario

Cette histoire est le fruit de la fantaisie et de l’imagination de l’auteur.

Les informations, références et contenus historiques ne sont présents dans ce roman que pour apporter un caractère véridique à la narration.

Toute référence ou analogie à des faits, des épisodes, des personnages ou des lieux existants ou ayant existé est purement fortuite.

PUBLICATION –

PUBLICATION E-BOOK –

[A l’occasion du cinq-centième anniversaire du décès de Léonard de Vinci]

Tektime Edition

Cette œuvre est protégée par le Code de la propriété intellectuelle.

Toute reproduction intégrale ou partielle sans autorisation de l’auteur est illicite.

A mon oncle

don Giovanni Lentini

PROLOGUE

« Salut étalon ;-) Cette nuit tu as été fantastique. Ne te fais pas trop d’idées quand même, on ne peut pas toujours être John Holmes … ;-) Dès que j’arrive au bureau je t’envoie quelque chose sur ce frère don Juan dont je t’ai parlé. Bonne journée ! »

C’était le message privé que Francesca venait de lui envoyer alors qu’il se dirigeait vers l’abbaye au volant de son vieux cabriolet au méthane.

Il n’avait même pas entendu la notification car il était en communication sur haut-parleur avec le Professeur De Rango, qui pour la 33

fois lui recommandait de faire du bon travail, et surtout de saluer de sa part le Père Enzo, l’abbé ami du Recteur … et de qui sait combien d’autres directeurs et dirigeants.

« C’est incroyable comme on peut capter aussi facilement dans ce coin perdu de montagne », pensa-t-il.

Après exactement vingt-sept secondes il décida d’activer le plan d’urgence prévu dans ce genre de cas, grâce à la procédure de survie contre les patrons casse-….. : « simulation de perte imprévue de signal, avec mise en statut de non-joignabilité pour les prochaines 30 minutes. »

Claudio, un chercheur précaire de quarante ans, employé à l’Institut d’Informatique et de Télématique du CNR de Pise, huit ans d’allocations et de contrats à durée déterminée dans son curriculum vitae, avait été envoyé d’urgence en déplacement pour un de ces problèmes que les anglo-saxons nomment « Damage assessment and disaster recovery », en d’autres termes une intervention d’évaluation des dommages et récupération des données des archives numériques d’une vieille abbaye toscane, qui avait subi 48 heures auparavant une cyberattaque d’un hacker russe exalté.

C’est sûr que l’idée de passer une semaine entière dans une bibliothèque médiévale, à récupérer des parchemins numérisés, à réinstaller des systèmes opérateurs, à analyser des enregistrements de prières et de chants grégoriens (sans même peut-être un seul film porno), tandis que le reste du monde s’occupait de blockchain et de crypto monnaies, le rendait fou d’enthousiasme.

De toute l’année il n’avait produit aucune publication scientifique. Ce n’était pas faute d’avoir fait suffisamment de recherche ou d’avoir atteint des résultats concrets … mais simplement il n’avait encore rien trouvé qui vaille vraiment la peine d’être partagé avec le reste de la planète. Pour cette raison, ses collègues le raillaient à la première occasion, eux qui par contre publiaient et brevetaient désormais chacune de leurs flatulences émises après un bon gueuleton de haricots en Valleriana.

Bref, ce matin-là, même le CD de « Hotel California » des Eagles ne parvenait pas à lui remonter le moral. Il arriva au sommet, à l’abbaye, à 9 :37 au moment où les guitares de Don Felder et Joe Walsh terminaient un des plus beaux solos de l’histoire du rock.

« Oh, Docteur, bienvenue chez nous. Notre Très Révérend Père vous attendait déjà hier … Venez, venez, je vous explique tout. »

Un frère cordial mais inquiet l’accueillit, lui indiquant tout de suite le chemin des Archives piratées.

La situation était moins grave qu’il le craignait. Le serveur principal était hors service, un logiciel d’extorsion, tel un cheval de Troie, avait crypté la moitié de la planète avec une clé AES2048 et réclamait une rançon de 21 bitcoins ; la majorité des frères ne savaient même pas ce qu’étaient un logiciel d’extorsion ou un bitcoin. Heureusement, la restriction à l’autorisation d’accès aux fichiers de sauvegarde (lecture/écriture seulement) avait résisté, et d’autre part - et après on ose dire que les moines ne sont pas chanceux- la dernière copie que la procédure automatique de synchronisation et sauvegarde avait réalisée remontait à seulement 16 heures et 18 minutes avant la cyberattaque. Bref, s’il ne s’était pas trouvé dans un lieu sacré, notre chercheur se serait sans aucun doute exclamé : « Quelle chance de coc…. ! »

Donc le plus gros avait été sécurisé. Il suffisait d’extirper le virus et de restaurer environ 9 téraoctets de fichiers contenant des manuscrits et des livres numérisés, en les transférant manuellement des disques de sauvegarde vers le disque principal. Ce qui remontait encore plus le moral de Claudio était qu’il pouvait le faire aussi bien de Pise, évitant ainsi que son palais déjà mis à mal ne vienne au contact des mets succulents de ce restaurant d’entreprise, coté 3 étoiles au Michelin, appelé « réfectoire ».

Ainsi, après seulement 4 heures passées à transmettre au moine qui lui semblait le plus éveillé, les instructions pour la récupération des host, Claudio prit du rack le strict nécessaire, chargea le tout dans sa voiture et rentra chez lui.

Ah, entre temps le smartphone recevait de nouveau et le voyant rouge à droite annonçait deux messages :

- le premier, du sympathique Professeur De Rango, qui disait textuellement : «Même les plus minables étudiants de première année n’ont plus recours à ce genre d’expédients ! Le portable là-haut capte très bien ! J’ai bien compris que je t’ai cassé les c… mais c’est important !!! Contacte-moi dès qu’on aura terminé. Merci. »

« Oui, « on a » … » pensa-t-il.

- le second, de Francesca, contenait la photo d’un extrait d’article de journal paru 18 ans auparavant.

Son amie, en effet, au courant de la visite de Claudio à cette abbaye, avait retrouvé dans les archives du journal local pour lequel elle travaillait, un article intrigant. Celui-ci décrivait les circonstances obscures de la mort du Père Sergio, un jeune moine, bourreau des cœurs, assassiné par un mari jaloux qui n’avait pas supporté que sa femme se confesse aussi souvent.

Le cadavre avait été trouvé devant un retable, dans une horrible mise en scène, à mi-chemin entre le « Da Vinci Code » et « Seven », entre « Le Nom de la Rose » et « Basic Instinct. »

Depuis, le cas avait été classé, mais personne n’avait jamais réussi à comprendre la signification exacte de la parole « sinemensura », écrite avec du sang, détectée au luminol par la police scientifique sur la bure du pauvre religieux.

Probablement, et même sûrement, s’il n’avait pas lu cet article, avec plus de 370 000 dossiers à analyser et la finale de Roland Garros à la télévision, le chercheur n’aurait jamais prêté attention à ce petit répertoire du système de fichiers du dernier disque, intitulé « Père Sergio ». A l’intérieur, des dizaines de dossiers de poèmes d’amour, des photos de belles jeunes femmes et un seul fichier marqué AXX, un format crypté protégé par un mot de passe.

Claudio savait bien que la probabilité de deviner ce mot de passe (de 11 caractères sur les 95 possibles) était de l’ordre de 0,0000000000000000000175 %, et qu’avec une attaque par force brute de 100 000 tentatives à la seconde il aurait pu mettre environ 1 milliard et 803 millions d’années à le trouver ; mais, pour une fois, il laissa de côté les chiffres et opta pour une seule tentative :

il tapa sur le clavier « sinemensura » et là, comme un coffre au trésor s’ouvrant devant un pirate, s’offrit à lui la plus belle histoire qu’il ait jamais lue.

I

La guerre de Ferrare

Novembre 1482

Le vent glacial de cette soirée hivernale fouettait les créneaux du château de San Giorgio bien moins que le souffle de la passion ne faisait fureur dans ses veines.

C’était le mois de novembre de l’année du Seigneur 1482, Mantoue était gelée, déserte … et Béatrice était dans sa chambre, allongée sur son lit, le regard songeur fixé sur les aigles impériaux du plafond … son esprit débordant d’imagination … des pensées indicibles qui, pour une dame de son rang, frôlaient l’indécence. Elle savait que dès que le bavardage des serviteurs des Gonzaga se serait éloigné de l’étage noble, lui, ce diplomate fascinant désormais maitre de son esprit, serait arrivé, sans se soucier - si ce n’est en profitant - de l’absence imprudente de son cousin et fiancé (le jeune marquis, avec son père, combattait depuis deux jours sous les murs de Ferrare pour défendre farouchement le château des Este, menacé par les Vénitiens du Comte Roberto di San Severino).

Le fait étant que Girolamo Riario, le seigneur cupide d’Imola et Forli, fort de l’appui de son oncle Sisto IV et ayant pour objectif déclaré de s’emparer dans un bref délai du duché d’Ercole d’Este, avait réussi à persuader le doge de Venise de la nécessité de déclarer la guerre à Ferrare, coupable depuis quelque temps de menacer leur monopole du commerce du sel dans le Polesine.

La Maison d’Este, certainement plus raffinée que militarisée, était délibérément apparentée au roi de Naples (Ercole ayant épousé la fille de Ferdinand d’Aragon, Eleonora) et avait su tisser des alliances avec les seigneuries italiennes limitrophes, parmi lesquelles celle de Ludovico Maria Sforza dit “Il Moro”, auquel le duc de Ferrare avait en d’autres temps promis en mariage une de ses filles.

C’est ainsi que toute la péninsule fut bientôt séparée en deux factions, armées l’une contre l’autre : d’une part, l’état pontifical avec Sisto IV, Imola et Forli avec le Riario, la république de Venise, la république de Gênes, le marquisat du Monferrato et le comté de San Secondo Parmense ; de l’autre, le duché de Ferrare d’Ercole d’Este, le royaume de Naples de Ferdinando d’Aragon, le duché de Milan de Ludovico il Moro, le marquisat de Mantoue de Federico Gonzaga, le duché d’Urbino avec Federico da Montefeltro, la seigneurie de Bologne dominée par Giovanni Bentivoglio et la république de Florence avec Lorenzo de Medici.

Après l’été, les troupes vénitiennes avaient nettement l’avantage : elles avaient conquis Rovigo, assiégé Ficarolo, pris Argenta et maintenant faisaient le siège de Ferrare. La situation pour les Este était devenue encore plus critique depuis que le fameux Federico Da Montefeltro, le condottiere le plus expert de la coalition contre Venise, était mort de la malaria en septembre.

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